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Après un long voyage me voici arrivée en Espagne où je découvre la maison de mes grands-parents. C’est la dernière du village. Au bout du jardin s’étendent des prés dominés par des collines couvertes de bruyères.

Je franchi le seuil avec émotion. Un banc près de la cheminée m’invite au rêve. Je ferme les yeux et me voici en 1913.

La nuit tombe, dans le ciel étoilé la lune couvre d’un halo argent le village. Pétra ma grand-mère se dirige vers la chambre. Le lit semble bien haut et quelque peu étroit . Il doit y faire bien chaud sous cet édredon couvert d’une jolie dentelle. Pétra s’avance vers la coiffeuse située près de la fenêtre et, face au miroir, défait son lourd chignon laissant tomber en cascade ses magnifiques cheveux couleur d’ébène. Juan, mon grand-père, arrive et dépose un baiser sur le front de son épouse. Il flotte dans cette chambre un parfum de bonheur. Dans la petite pièce adjacente un pleur d’enfant retentit : Rosa ma mère ; Pétra, une chandelle à la main vient bercer l’enfant qui se rendort.

Le jour se lève. Le coq réveille le village d’un joyeux cocorico. Il faut allumer le feu dans l’âtre, s’occuper des bêtes, aller puiser de l’eau.

Dans le jardin le soleil caresse timidement marguerites, rosier et pivoines dont les senteurs se mêlent à celles du potager.

Bientôt ce sera la fête du village. Juan et Pétra vêtus de leurs plus beaux atours goûteront aux plaisirs de la danse, laissant un moment leur petite Rosa dans les bras de l’aïeule. La fête terminée chacun regagnera son logis le cœur rempli de joie.

Les voix de mon frère et de ma sœur me rappellent à la réalité et mon joli rêve s’évanouit.

J’ai toujours revu avec la même tendresse et la même émotion

Cette petite maison niché au pied des collines.

AMD

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